Jamie Beaton et Sharndre Kushor, 23 ans, ont érigé un empire mondial dans le secteur de l’accompagnement et du tutorat. Seule matière dans laquelle Crimson Education ne s’est pas encore illustrée : la poursuite du profit.[mks_separator style=”solid” height=”1″]

Au mois d’octobre 2014, Julian Robertson affronte un jeune homme qui n’a pas froid aux yeux. Jamie Beaton, 19ans, est entré d’un pas assuré dans le bureau du milliardaire, au siège de son fonds spéculatif. La discussion porte sur les logiciels utilisés par des étudiants boursiers de la fondation Robertson. Beaton, stature frêle, visage poupon barré d’une frange auburn, paraît encore plus jeune que son âge. Saisissant sa chance, l’étudiant de Harvard demande au magnat pourquoi il ne figure pas parmi les 22 lauréats annuels de cette bourse intégrale. «Je me suis dit, bigre, quelle question», se souvient M.Robertson. «Puis, j’ai fait sa connaissance et je l’ai immédiatement embauché.» Jamie Beaton, 23 ans aujourd’hui, mais toujours l’air d’un adolescent, compte parmi les nouveaux visages de l’école de commerce de Stanford, où il fait un MBA et un master en sciences de l’éducation. Étudiant à temps complet depuis sa rencontre avec Robertson, il parvient à se ménager des plages horaires pour diriger Crimson Education, une start-up spécialisée dans l’accompagnement à la sélection à l’université et dans le tutorat, qu’il a créée il y a cinq ans avec sa petite amie, Sharndre Kushor.

Pour lire l’intégralité de cet article, rendez-vous à la page 78 du numéro 49 Juin 2018.